Dans les années 1960, le Land Art, tendance de l’art américain, mais aussi européen, met l’accent sur l’utilisation d’éléments naturels – terre, eau, air – qui impliquent une nouvelle conception de la durée dans l’art. Aujourd’hui, la restauration de ces œuvres soulève des problèmes inédits. Au fil d’une méditation sur l’idée et les pratiques de la restauration, l’auteur se confronte à la réalité matérielle et théorique des réalisations du Land Art pour démontrer comment l’œuvre peut devenir elle-même le principe d’une restauration. L’opposition entre le caractère achevé de l’œuvre et le renouvellement infini de la nature et de la vie se trouve ainsi renversé.