Dans La vie heureuse, David Foenkinos raconte les tribulations d’Éric, quadragénaire, divorcé, employé chez Décathlon. Peu comblé par sa vie, il va découvrir lors d’un séjour en Corée du Sud un étrange rituel qui consiste à simuler ses propres funérailles – une pratique répandue dans ce pays. Une expérience véritablement bouleversante qui transformera son existence.
"Jamais aucune époque n’a autant été marquée par le désir de changer de vie. Nous voulons tous, à un moment de notre existence, être un autre", écrit David Foenkinos dans son dernier roman. Poussé par ce désir, flanqué d'Amélie, une amie de lycée qui vient juste de ressurgir du passé, Éric va se plier à cette étonnante cérémonie orchestrée par l’agence Happy Life : son propre enterrement – il devra rédiger son épitaphe, choisir sa photo mortuaire puis s'allonger dans son cercueil afin de faire le bilan - couvercle fermé - de ce qui compte vraiment pour lui.
"C'est une thérapie de choc qui vous fait relativiser votre rapport à la vie et qui soigne d'une certaine manière la dépression", explique l’auteur qui, gravement malade à l’âge de 16 ans, a vécu lui-même une expérience de mort l’ayant propulsé "vers le goût de la littérature et la beauté". Depuis, "c’est un sujet qui m’obsède car je sais à quel point l'expérience de la fragilité ou d'une certaine manière la rencontre avec la mort peut vous modifier et en tout cas déverrouiller votre sensibilité."
Interrogeant ainsi notre époque et le sens même de nos existences, David Foenkinos, connu notamment pour ses romans La délicatesse et Charlotte, a une nouvelle fois su toucher ses lecteurs au cœur : vendu à plus de 150 000 exemplaires en quelques mois, le roman est immédiatement devenu un bestseller en France et les droits étrangers ont été cédés en allemand, anglais, arabe, espagnol, italien et en roumain.
Katja Petrovic
Juillet 2024