Couronné par le prestigieux prix Renaudot, Les Insolents est le dixième roman d’Ann Scott, ancienne mannequin et musicienne, devenue une icône de la littérature rock en France et à l’étranger depuis son roman Superstars. 

 

Les Insolents, c’est l’histoire d’Alex, de Margot et de Jacques. Ils vivent à Paris et sont inséparables. Pourtant, à 45 ans, Alex, compositrice de musiques de films décide de quitter cette ville dans laquelle elle ne se reconnaît plus. Elle s’installe à la pointe de la Bretagne où, seule et isolée de tout, elle va devoir se réinventer. 

 

Les Insolents, c’est aussi l’histoire d’Ann Scott, devenue écrivaine à l’âge de 29 ans après avoir été mannequin et batteuse dans un groupe punk. Ayant beaucoup fréquenté le milieu underground des nuits parisiennes, elle a quitté la ville pour la côte bretonne en 2019 où elle doit désormais faire "sept kilomètres à pied pour aller chercher du pain", comme elle le raconte avec beaucoup d’autodérision au Monde. 

 

"Je voulais écrire un livre sur une musicienne qui part pour essayer de créer loin du bruit de la pop culture. Je voulais qu’elle se retrouve dans une sorte de vide pour voir ce qu’elle a l’intérieur d’elle. Mais finalement elle est tellement bien au bord de la plage qu’elle n’a même pas besoin de travailler. Je trouvais cela intrigant", raconte l’auteure. 

 

"Il s’agit d’une fiction du réel. À 57 ans, Ann Scott livre ici un roman très personnel, très intime sur l’envie de quitter le tumulte de la ville afin de retrouver dans la nature et le silence une forme d’apaisement. Voire de beauté", explique Adélaïde Sorel, responsable des droits étrangers chez Calmann-Lévy. 

 

Grand succès auprès des lecteurs, Les Insolents a également été salué par la presse et la critique en France qui lui a décerné le prestigieux prix Renaudot – une consécration littéraire, vingt-trois ans après son roman Superstars qui a marqué toute une génération et qui est devenu un livre culte dans la pop culture française. 

" Que n'a-t-elle pas expérimenté, ex-mannequin, ex-batteuse dans un groupe punk… Vingt-trois ans plus tard, ce livre de la désillusion assumée, qui dépeint avec une grande finesse et une intrépide sincérité la génération de ces grands ados capricieux, essoufflés d'eux-mêmes, (…) est aussi une réflexion sur les valeurs de la société, traversée (seulement, et heureusement) par la pandémie de Covid. Dans cette lucidité qui ne manque pas de tonus ni d'humour, Ann Scott, qui a fait d'Alex son double fictionnel, touche juste", juge le magazine Le Point.

"Tous, même la presse étrangère, notamment Le Guardian, qui lui a consacré une page entière, ont été unanimes devant la grande qualité littéraire de ce texte et cette plume sans concession qui sait nous emporter", remarque Adélaïde Sorel qui souligne également la portée universelle de ce roman : "Nous sommes portés par ses personnages d’une étonnante acuité et plus largement, on est touchés par sa subtile réflexion sur nos rêves déçus, la solitude et l’absurdité de notre société contemporaine. L’universalité de cette histoire est portée par le talent d’une autrice qui incarne l’une des nombreuses facettes de ce qu’est la littérature française. Le livre débute à New York, passe par Paris, se poursuit en Bretagne. Ce roman est à lui seul un grand voyage."

 

Vendu à 90 000 exemplaires en France, Les Insolents a déjà été traduit en catalan et en italien.

 

Katja Petrovic 
Juin 2024