Un délicieux voyage à travers le monde pour découvrir la vie secrète de nos aliments. Avec Bill François, chaque repas devient une aventure qui offre une nouvelle perspective sur ce que nous mettons dans nos assiettes. 

 

Au début de ce livre, Bill François part d’un fait incontestable : "Quand les plantes nous racontent des salades, on ne les écoute pas souvent !"

Il est vrai que nous sommes peu nombreux et nombreuses à connaitre l’histoire de la mâche ou du mesclun et pourtant nos assiettes ont quelque chose à nous apprendre sur le monde dans lequel nous vivons. C’est pourquoi Bill François, biophysicien et auteur de Éloquence de la sardine (Fayard, 2019) qui donnait accès à la vie du monde sous-marin, propose un nouveau voyage pour découvrir l’histoire de nos aliments. Pour ce faire, il passe par des mots… mais pas que…, car "chez les salades, rien de semblable ; tout se transmet par des saveurs."  

 

Mais quel est le message qui se cache par exemple derrière la saveur brûlante du piment ? "Sachant lire les goûts" la réponse est évidente pour Bill François : "Pas de doute, nous sommes ses ennemis. Sur notre langue, il provoque une sensation de brûlure pour nous dissuader de le manger. C’est que nous autres mammifères digérons totalement ses graines, les rendant impropres à la germination. La plante a donc intérêt à nous éloigner de ses fruits. À l’inverse, les oiseaux sont ses bienfaiteurs ; leur système digestif laisse les graines intactes et ils les dispersent efficacement. Le piment a donc développé une molécule ciblée, la capsaïcine, qui met la bouche des mammifères en feu mais n’a aucun effet sur les oiseaux."

 

"Nous avons été totalement conquises par la manière dont Bill François emporte son lecteur et transmet son émerveillement pour le monde qui nous entoure. Très érudit et toujours friand d’anecdotes délicieuses, il met aussi son humour et sa poésie au service de ses textes", explique Marion Charpentier, chargée de droits chez Fayard.

 

Après l’énorme succès de Éloquence de la sardine, traduit en 17 langues, Le plus grand menu du monde est lui aussi devenu un bestseller avec plus de 12 000 exemplaires vendus en France et huit cessions à l’étranger - grâce non seulement à l’originalité du livre mais aussi à l’intérêt que l’auteur porte aux cultures étrangères : "Nous avons réfléchi au sein de l’équipe aux différents rapports que l’on peut entretenir à la nourriture selon les cultures, et donc à la façon d’aborder les éditeurs étrangers. Nous avons adopté des approches différentes en fonction des pays. Ainsi, puisqu’il avait réuni des anecdotes sur le manioc, l’éditeur brésilien (Todavia) a suggéré que Bill François ajoute, dans l’édition à paraître du Plus grand menu du monde, un chapitre sur cette plante pour faire un clin d’œil à ses lecteurs et lectrices brésilien·nes", se souvient Marion Charpentier. 

 

Katja Petrovic et Marion Charpentier
Février 2024