COUP DE PROJECTEUR

Éditeur Drakoo
Date de publication 29 septembre 2021

Bande dessinée

LA BALEINE BLANCHE DES MERS MORTES

85

La baleine blanche des mers mortes est une dystopie fantastique sur la disparition des océans dont l’histoire originale et l’univers poétique se démarquent des autres bandes dessinées post-apocalyptiques sur le sujet de l’écologie.

 
Sur une terre desséchée par le changement climatique, les océans ont disparu, mais ils reviennent hanter les humains qui ont tout détruit. Lors de phénomènes nommés marées hautes, les spectres vengeurs des animaux marins arrachent l'âme des humains qu'ils viennent à toucher. Parmi eux la baleine blanche qui nage en plein Paris et incarne toute la puissance de l’océan. Face à elle, deux protagonistes humains : Chrysaora, une jeune femme qui danse parmi les méduses, et Bengale, un homme aux étranges pouvoirs dont les fantômes semblent avoir peur. C'est leur rencontre avec une communauté d'humains réfugiés dans les ruines de l'Opéra Garnier qui est au cœur de ce récit.
 
"La disparition des océans est un thème très fort et universel. Beaucoup trop de projets de bandes dessinées présentent des univers post-apocalyptiques généralement convenus. J’en ai refusé beaucoup avant de choisir celui-ci, car il s’agit d’une œuvre qui marque par sa grande originalité et sa dimension poétique", explique Catherine Cropsal, responsable des droits chez Drakoo.
 
Cette dimension poétique tient aussi au graphisme d’Olivier Boiscommun dont les aquarelles en couleur directe soulignent le côté clair-obscur de l’histoire : "Il y a des moments abyssaux illustrés dans des tons bleu foncé. Mais aussi des pages dans les teintes vert-jaune très brillantes. Car la baleine blanche fait peur mais elle est aussi extrêmement belle et nous avons voulu incarner ces deux dimensions", explique Aurélie Wellenstein, autrice de plusieurs romans consacrés à l’écologie et à la cause animale dans laquelle elle est engagée depuis longtemps.
 
"J’ai voulu donner une voix aux êtres qui n’en ont pas. Adopter le point de vue des animaux, c'est une manière d'entrer en empathie avec eux et de découvrir ce qui leur est arrivé à cause des humains". Un pari gagné avec 5 500 exemplaires vendus en France et une voix qui porte aussi à l’étranger : jusqu’ici La baleine blanche des mers mortes est parue en italien (droits presse) et en néerlandais.
 
Katja Petrovic 
Décembre 2023