La "France périphérique", c’est lui. La prescience du mouvement des Gilets jaunes, encore lui. Les commentaires et les analyses prolifèrent, centrés sur l’archipelisation (Fourquet) du pays en autant de "niches" sondées et markettées, passant sous silence la violence que recèlent les nouvelles luttes des places et des classes. Dans un pays qui ne se reconnaît plus, où chacun ignore comment vit son voisin, Christophe Guilluy rend justice à la majorité silencieuse des Français : ni racistes ni assistés, ils veulent retrouver le sens de leurs existences et ne plus être considérés comme des consommateurs "beaufs" par des élites qui, elles, s’enrichissent au contact de la mondialisation.