"Abstraire le sol" pour faire passer la route devient un leitmotiv de "l’aménagement du territoire" qui nécessite l’extraction et le déplacement continus de milliards de mètres cubes de terres, sable et granulat.
Si les dégâts se font rapidement sentir dans le lit des rivières, les abords des carrières et dans l’atmosphère – sans parler de la mortalité sur les routes –, la frénésie du bitume n’a jamais faibli : il faut sans cesse réparer, épaissir, étendre cette infrastructure dévoreuse d’hectares et d’argent public. Ce livre offre une remarquable vue en coupe de cet engrenage technique, économique et politique. Un préalable pour penser des perspectives plus légères.