Le capitalisme, après avoir soumis à sa logique les ressources naturelles communes, s’approprie désormais, à travers l’intelligence artificielle, les savoirs humains. Ces derniers sont peu à peu collectés au sein des stocks de big data et transformés en programmes ou automatismes standardisés. Résultats : l’enfermement dans le mimétisme et l’impossibilité pour le génie humain de s’exprimer. Anne Alombert et Gaël Giraud démontrent que les logiques sous-jacentes au développement de l’IA sont loin de l’objectivité scientifique ou de la neutralité politique et que celles-ci font planer sur notre quotidien le risque d’une disparition du corps et d’une automatisation des esprits.