"J'ai longtemps pensé que j'étais le seul être au monde à connaître Camus, à le comprendre, et qu'il n'écrivait que pour moi. Il me console des chagrins du monde. Je le comprends mieux que personne, et les autres ne peuvent pas vraiment le comprendre – ils n'ont pas vécu ce que lui et moi avions vécu… La pauvreté, la mère analphabète, l'écartèlement entre notre milieu d'origine et celui auquel nous avons accédé. Mais aussi le douloureux écartèlement entre deux pays : la France et l'Algérie."