Notre utilisation de la monnaie est, au même titre que la parole, le propre de chacun. Elle rend compte du désir qui nous anime. Il y a des mutiques et des avares, des prodigues et des bavards, des accents chantants et des voix sourdes, des pièces d’or et des billets usés. À partir de son expérience clinique, s’appuyant sur les travaux des économistes, ainsi que sur la peinture, la littérature et le théâtre où grippe-sous, paniers percés, flambeurs et radins abondent, Patrick Avrane, dans un style alerte, nous fait entendre ce que nous faisons de l’argent, comme ce qu’il fait de nous.