Au tournant de l’année 1868, elles sont quatre très jeunes femmes à converger vers les ateliers de soierie lyonnaise où elles ont trouvé à s’employer : "ovalistes", elles vont garnir les bobines des moulins ovales, où l’on donne au fil grège la torsion nécessaire au tissage. Dans une magnifique métaphore autour de la forme ovale – celle du moulin, celle du stade –, Maryline Desbiolles imagine ses quatre personnages en relayeuses se passant le témoin pour une course qui les mènera, non pas à un record, mais à devenir parties prenantes d’un événement d’importance : la première grève de femmes de l’histoire, en juin 1869.