Au XVIe siècle, la profession de chirurgien n’est pas encore reconnue. Elle est assurée par des barbiers chirurgiens qui, comme ils sont les seuls à posséder et à manier des lames tranchantes, assurent les quelques opérations sous les ordres des médecins. La médecine, apanage des savants, s’oppose alors à la chirurgie, reléguée à un rang inférieur et laissée à des manouvriers incultes. Ambroise Paré, simple barbier parti de rien, autodidacte qui ne parle pas le latin, grâce à son esprit frondeur, son bon sens inouï et sa pratique sur les champs de bataille, va bouleverser la pratique et contribuer à fonder une discipline qui deviendra bientôt une science.