Souvent débattues aux marges d’une science alors en voie de professionnalisation, les origines cosmiques sont un sujet délicat, au carrefour de l’astronomie et de la religion, de la preuve et de la spéculation, du travail et du loisir. Par l’étude de ces cosmogonistes, pour la plupart oubliés, cet ouvrage nous permet d’observer la manière dont les scientifiques et leurs institutions s’efforcent de réguler le désir de participer à la production du savoir qui parcourt largement la société pendant les dernières décennies d’une cosmologie bouillonnante, vouée à disparaître avec la rupture épistémologique radicale due à Albert Einstein, dont l’un des effets sera proprement sociologique, à savoir une réduction drastique du nombre de personnes susceptibles d’y contribuer.