Par la fenêtre d’un appartement à Bruxelles, une femme apparait, vêtue d’un peignoir et drapée dans ses souvenirs. Elle vient de perdre son mari. Alors elle passe le temps au téléphone, à parler avec ses filles et à sa famille dispersée à travers le monde. Dans ce dédale de voix, elle évoque ce vide qui l’enserre, avec la délicatesse d’une fugue musicale. Au-delà de l’imprononçable nom de la Shoah et du mutisme des survivants, elle raconte sa solitude et les arrangements avec la vie. Des souvenirs qui "font du bien aux os", au milieu des banalités du quotidien. Récit de deuil sublimé par la parole, Une famille à Bruxelles est une conversation intime avec une mémoire familiale à livre ouvert.