Sport individuel pratiqué en équipes, le cyclisme nous renvoie à nos plus profondes contradictions. Comme toute organisation humaine, le peloton est composé de différentes "classes sociales" où la place de chacun est attribuée selon son rôle à jouer : les premiers de cordées (les leaders), les cadres exécutifs (les capitaines de route), les prolétaires (les porteurs d'eau). À l’heure où les crises mondiales se multiplient – écologique, sanitaire, idéologique, ne sommes-nous pas semblables à ce coureur ambigu et récalcitrant qui privilégie son intérêt propre, sans voir que cela nuit à l’ensemble de la communauté ? Guillaume Martin nous offre une traversée personnelle des incohérences de notre temps, où le sport sert de modèle pour repenser la société.