Il faut se rendre à l’évidence : il se passe quelque chose de nouveau sous le soleil. Les majestueux processus physiques et chimiques qui organisent le système Terre, la trajectoire évolutive du vivant, la composition des sols, des eaux, tout cela porte désormais la marque des activités humaines. Ce qui est nouveau avec la crise écologique, c’est que nous, humains, ne sommes plus les uniques acteurs de l’histoire. Les conséquences de l’effort productif global menacent nos vies et nos organisations sociales, elles nous obligent repenser notre rapport aux savoirs, à la politique et à la nature.