Nos sociétés occidentales sont passées du paradigme de l’animal-machine à celui de l’animal-peluche, sans le penser tel qu’il est vraiment. Ainsi, nous cantonnons l’intérêt animal à l’espace moral et militant de la compassion, ou à celui, positiviste, de l’éthologie scientifique. D’autres voies sont pourtant possibles, par exemple en comprenant que respecter et protéger les animaux, ce serait leur permettre de rester sauvage. Mais cela conduirait à un changement révolutionnaire : la remise en cause de la posture occidentale et l’abandon de nos croyances matérialistes. Peut-être avons-nous peur de voir l’animal pour ce qu’il est, une entité complexe sans laquelle l’humain ne serait rien.