Malgré la multiplication des alertes, le cap est à ce jour inchangé : c’est l’adaptation de toutes les sociétés au jeu de la compétition mondiale. Une marée de gilets jaunes a pourtant surgi sur le pont, bientôt rejointe par d’innombrables mutineries pour défendre les retraites, l’éducation, la santé. Reste, pour aller du cap aux grèves, à conjurer l’obsession du programme et du grand plan, qui paralyse l’action. Et à passer de la mobilisation virtuelle des écrans à la réalité physique des luttes. À travers le récit de son propre engagement, Stiegler dit la nécessité de réinventer notre mobilisation là où nous sommes, en commençant par transformer les endroits précis et concrets de nos vies.