"Ça quitte les livres et ça vient dans le corps, et pour avoir la paix il faut que de nouveau ça parte dans les livres, c’est pour ça qu’on écrit."

À l’orée des années soixante-dix, à Paris, Rome et Berlin, les mouvements de contestation nés dans le sillage des manifestations de 68 se posent tous peu ou prou en même temps la question du recours à la lutte armée et du passage à la clandestinité. S’ils y répondent par la négative en France, ce n’est pas le cas en Allemagne ni en Italie, mais pour les trois pays s’ouvre une décennie de violence. Témoin de cette rage, le narrateur s’éveille au désir et à la conscience politique, qui sont tout un, mais quand son tour viendra d’entrer dans le grand jeu du monde, l’espoir de ses aînés se sera fracassé sur les murs de la répression ou dans des impasses meurtrières.