Ce livre propose une lecture inédite du paysage comme incarnation de la nation. Cette longue enquête retrace l’histoire du concept de paysage à partir de son apparition dans la langue française au XVIe siècle jusqu’à ses multiples usages dans l’art, en géographie, en sciences sociales et enfin dans leurs prolongements politiques lors de l’affirmation des nations aux XIXe et XXe siècles. Se déploie alors le temps du paysage, durant lequel l’utilisation plurielle des références paysagères constitue un véritable dispositif social et culturel. Ce livre est finalement une histoire des usages sociaux qui prétendent dire et réaliser par le paysage une certaine cohérence du monde.