Certains voient dans la "disruption numérique" une promesse d’émancipation fondée sur la participation, l’ouverture et le partage. Les coulisses de ce théâtre de marionnettes (sans fils) donnent cependant à voir un tout autre spectacle. Antonio Casilli fait apparaître la réalité du digital labor : l’exploitation des petites mains de l’intelligence "artificielle", ces myriades de tâcherons du clic soumis au management algorithmique de plateformes en passe de reconfigurer et de précariser le travail humain.