Sur le pont de Nevers, trois amis qui vont avoir cinquante ans se font ce serment : descendre la Loire à la rame jusqu’à l’océan.
Ce texte nous place dans un esquif de quatre mètres carrés, pour une descente longue de huit cent cinquante kilomètres, chaque nuit à dormir d’île en île. C’est tout sauf un journal de bord : pas de récit événementiel, une équipée sans hauts faits, pas d’appesantissement non plus sur la richesse patrimoniale des régions traversées.
Michel Jullien traduit chaque impression physique, auditive et visuelle d’une morne récréation fluviale. Que voit-on depuis une barque que l’on conçoit autrement depuis la rive ? Que devient une ville traversée à la rame ?